« – Allo ? Je m’appelle…
– Tu t’appelles comment ?
– Pas comment ! Je m’appelle, c’est tout.
– Je ne comprends pas.
– Mais si ! Je m’appelle parce que j’ai perdu mon portable.
– Perdu…
– Ou on me l’a volé. Qui es-tu, d’ailleurs ?
– Je suis « on »… »
Chloé réussira-t-elle à récupérer son portable, trouvé par Salomon dans le métro ? Voici leurs conversations téléphoniques ainsi que celles de leur famille et amis, qui tous se mêlent de cette histoire et de leur relation naissante.
« – Allo ? Je m’appelle…
– Tu t’appelles comment ?
– Pas comment ! Je m’appelle, c’est tout.
– Je ne comprends pas.
– Mais si ! Je m’appelle parce que j’ai perdu mon portable.
– Perdu…
– Ou on me l’a volé. Qui es-tu, d’ailleurs ?
– Je suis « on »… »
« -Si je te raconte, tu ne voudras plus être mon amie.-Tu penses quoi ? Que je change d’avis sur les gens si facilement ? dis-je en m’énervant.-Non…-Quand j’aime bien quelqu’un, je lui reste fidèle !-Et tu m’aimes bien ?Je ne réponds pas, mes yeux parlent pour moi, et il semble les entendre. Il reprend en murmurant :-Moi aussi…Il me regarde comme s’il me trouvait jolie, et ça me plaît, mais ça me gêne aussi. Alors je secoue mes boucles et lui lance en riant :-Et puis, de toute façon, qu’est-ce que tu as pu faire de si grave ? Tu n’as pas tué quelqu’un, quand même ?Mais il ne rit pas, au contraire. Ses yeux s’emplissent de larmes et sa voix se met à trembler :-Si justement ! Enfin… je crois. »
L’heure c’est l’heure. Et vous n’y êtes pas, mais alors, pas du tout. Dans la classe, tout le monde est déjà au travail ou endormi, le prof en train de pérorer, les contrôles distribués, les consignes expliquées. Vous en êtes malade d’avoir raté ça ! Ces 10, 20, 40, 54 minutes de cours vont terriblement vous manquer. Vous ne vous en consolerez jamais. Dans les couloirs déserts vous courez ventre à terre, couvert de sueur et tout confus, ouvrez à la volée la porte de la salle en sanglotant et balbutiez que, si vous êtes en retard, c’est parce que…
… je n’osais pas entrer. … le vent m’a emporté. … j’aime me faire désirer… Je vous ai manqué ? … il est 8h20, déjà ? C’est fou comme le temps passe… … mon vernis n’était pas sec. … j’étais à la recherche du temps perdu. Et vous savez quoi ? Je ne l’ai toujours pas retrouvé, monsieur Proust. … mon vélo est tombé en panne d’essence. … je suis à des années-lumière du collège. … sur la route j’ai vu un panneau marqué « école, ralentir », alors j’ai obéi. C’est important de respecter le code de la route.
« – Vous savez, si vous voulez chercher quelque chose sur Internet, je veux bien vous aider. C’est facile, on peut trouver des tas de renseignements ou retrouver des tas de gens. – C’est gentil à toi, Sofiane, répond-elle en souriant. Mais je ne cherche plus rien… ni personne. Nous repartons d’un bon pas, la musique l’a revigorée. Je l’entends qui chantonne « Formidable », c’est marrant. Je la ramène jusqu’à chez elle mais je ne rentre pas. À la place, je marche longtemps, jusqu’à ce que la nuit tombe. Parce qu’il y a une voix dans ma tête, qui pleure : « Papa, où t’es ? ».