« Quand le vent me souffle dans les cheveux, je voudrais bien le suivre, le laisser m’emporter. Tout le temps je veux le vent. Mais je n’ai pas le droit de voler. »
La vie, c’est bien rangé. À la maison, l’école, tout est organisé. C’est simple, c’est rassurant… mais c’est tout enfermé ! Un petit récit plein de souffle à la poursuite de la liberté.
« Un peu plus loin, Laure nous montre comment nous coucher en haut des prairies pour nous laisser rouler jusqu’au bas de la pente. Ça fait comme un toboggan géant. –J’ai les chocottes ! s’écrie Camille. –J’ai le hoquet, se plaint Pauline. –J’ai le tournis, s’amuse Tom. –J’ai le bonheur…, je murmure, en priant pour que ça ne s’arrête jamais, la vitesse, le vent, l’odeur de l’herbe, la terre fraîche, les copains, la belle montagne autour de moi. La liberté.
« – Tu ne m’as toujours pas dit si c’était interdit d’en parler. – Oui mais… non. – Non ? – Non mais… si. – Décide-toi ! – On peut en parler, mais pas l’afficher. – Donc on la cache ? – Non, mais on ne la montre pas trop et on n’en parle pas trop non plus. – Comment on sait si c’est trop ? demande l’arbre. Philou réfléchit un instant puis dit : – Peut-être que c’est quand on ne voit plus que ça. Au lieu de voir un copain, on voit sa religion. Au lieu de savoir qui il est, on sait en quoi il croit. Mais ce n’est pas ça, connaître quelqu’un ! »
Extrait : « – Et si on formait une amicale ?
– C’est quoi, une akimale ? demande Alan.
– Une A-MI-CA-LE, je répète patiemment. C’est comme un club, un groupe d’amis qui se retrouvent.
– Mais… s’écrient-ils tous en choeur en me regardant, stupéfaits.
– Mais quoi ?
– Nous, on n’a pas d’amis !!!
– Pas grave, je réponds. On sera une amicale de… de… sans-amis ! »
« – Dis-nous donc où tu pars en vacances. Nulle part !!! Voilà la réponse… Mais il est hors de question que Gigi avoue son infortune devant toute la classe. Plutôt mourir ! Plutôt mentir… Rapidement, ses yeux font le tour de la salle à la recherche d’une idée. Du regard elle survole la carte de l’Europe, les photos de volcans, les frises chronologiques, les hiéroglyphes… s’arrête net, et lâche en bafouillant : – Je… vais… vais… vais… en… Égypte ! »